[رشيد الميموني]

A ma chère élève Manar qui m'a confié ses chagrins

Plaintes

Deux perles qui luisaient
Gémissaient de douleur
En glissant tristement
Sur des joues enflammées
Où naquit joliment
Un si beau crépuscule
Des regards fort charmants
A l’horizon doré
Me murmurent en silence
Peu à peu, leur ardeur
Dans mon âme s’enfonce
Me racontant une vie
Sans pitié , sans clémence
Un chagrin sans répit
Qui abîme les fleurs
De cet âge épanoui
Où le cœur s’embellit
D’espoir , comme de rêves
Mes deux pouces essuyèrent
Les deux perles coulantes
Un moyen tout modeste
Pour consoler cette âme
Qui me confia tout bas
Ses souffrances en amas
Je sentis que mon cœur
Se fendait à son tour
Traversé par ces plaintes
Pareilles à une lame
Puis soudain , se peignit
Sur ses lèvres un sourire
Qui mettait en délire
Mon émoi endormi