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Eugene Ionesco:le theatre de l' absurde
Lorsqu’on évoque aujourd’hui le nom d’Eugène Ionesco, on pense d’abord à son théâtre et à la vague d’innovation dramatique de l’après-guerre qui l'accompagne. On songe aussi, presque immédiatement, à La Cantatrice chauve et à La Leçon, que le Théâtre de la Huchette n’a cessé de jouer depuis 1957. Des termes génériques nous viennent ensuite à l’esprit, comme le « théâtre de l’absurde » (Martin Esslin, 1961) ou le « théâtre de dérision » (Emmanuel Jacquart, 1974). Enfin, un objet demeure, destiné à aider l’œuvre à résister au temps : le Théâtre complet de Ionesco, publié par les Éditions Gallimard dans la prestigieuse Bibliothèque de la Pléiade. Ainsi consacré par l’édition de ses textes dramatiques dans une collection patrimoniale luxueuse et scientifique, Ionesco a pu jouir, pendant les dernières années de sa vie, du rare privilège de pouvoir se targuer d’appartenir au Panthéon des Lettres.
Mais qui eût pu dire en 1938 que le jeune critique roumain, auteur de Non, qui rejetait la mimèsis théâtrale, deviendrait un jour l’un des piliers du Nouveau Théâtre ? Et qui eût osé penser en 1950 que le modeste auteur de la Cantatrice chauve serait un jour couronné d’un succès mondial incontesté ? Tout porte à croire que le dramaturge subversif a été emporté par le discours critique qui a entouré sa création originale, et est devenu à son tour partie intégrante de la tradition littéraire ou, pour reprendre sa propre formule, du « classicisme ». On doit donc remarquer un paradoxe : en voulant immortaliser Ionesco, la République internationale des Lettres l’a presque enterré de son vivant. Déjà, en 1986, l’écrivain déclarait qu’il se sentait négligé, abandonné. Désormais, La Cantatrice chauve a perdu une partie de son pouvoir d’étonnement : les nouvelles générations assistent à la représentation de cette « anti-pièce » comme elles visiteraient un musée – pour y contempler un chef-d’œuvre du passé. C'est au titre de curiosité, de digression pittoresque, qu'elle est mentionnée dans les guides touristiques. Plus que jamais se pose la question du vieillissement des avant-gardes, des « paradoxes de la modernité » (Antoine Compagnon). Théâtre de l'absurde La première fois que l’expression théâtre de l’absurde fut utilisée c’était en 1961, par Martin Esslin qui cherchait à qualifier les écrits de quelques dramaturges de l’époque, bien que l’écriture absurde existait déjà depuis une dizaine d’années. Le mot absurde vient du mot latin absurdus et signifie ce qui est dissonant, discordant, qui est contraire aux lois de la logique et de la raison. &;a exprime donc un écart avec ce qui devrait être et ce qui est. Ce style est un miroir de l’époque où il est né. Au lendemain de la deuxième guerre mondiale on remarque que les mentalités changent, ayant été ébranlées par le contexte de guerre. Pour la première fois, les croyances religieuses sont à la baisse et l’évolution pas très gaie du monde effraie les gens. On commence donc à se poser des questions sur le monde dans lequel on vit. Le théâtre de l’absurde représente bien le questionnement de l’époque. Une époque d’après-guerre où toutes les idées et les conceptions déjà existantes sont remises en question. La notion importante à comprendre en ce qui concerne le théâtre de l’absurde c’est qu’il s’opposé au réalisme au théâtre. C'est donc une forme de théâtre où l’on peut tout oser, utiliser son imaginaire sans se limiter et surtout, ne pas se soucier si ce que l’on raconte est fidèle à la réalité. Le théâtre de l’absurde est un théâtre de liberté, où l’on s’éloigne du réalisme et l’on tente de trouver une nouvelle façon de faire du théâtre. Cela implique, par exemple, une déconstruction du langage et une mise en scène qui est différente de celle que l’on était habitué de faire et de voir. Les dramaturges essaient de démontrer l’absurdité et l’insécurité de la condition humaine et de son existence, inspirés par la guerre, ils dépeignent le comportement humain en temps de crise et l’incompréhension de l’époque Dans le fond, ils essaient de critiquer leur époque, et la façon dont ils la vivent. La cantatrice chauve http://br.youtube.com/watch?v=PEzWf6yzH14 |
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