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C'est la guerre c'est l’été
Déjà l’été encore la guerre
Et la ville isolée désolée
Sourit sourit encore
Sourit sourit quand même
De son doux regard d’été
Sourit doucement à ceux qui s’aiment
C'est la guerre et c'est l’été
Un homme avec une femme
Marchent dans un musée
Leurs pas sont les seuls pas dans ce musée désert
Ce musée c'est le Louvre
Cette ville c'est Paris
Et la fraîcheur du monde
Est là toute endormie
Un gardien se réveille en entendant les pas
Appuie sur un bouton et retombe dans son rêve
Cependant qu’apparaît dans sa niche de pierre
La merveille de l’Egypte debout dans sa lumière
La statue d’Osiris vivante dans le bois mort
Vivante à faire mourir une nouvelle fois de plus
Toutes les idoles mortes des églises de Paris
Et les amants s’embrassent
Osiris les marie
Et puis rentre dans l’ombre
De sa vivante nuit.
Paroles (1945)


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Osiris est le nom grec d'un dieu de la
mythologie égyptienne. La traduction de ce nom présente des difficultés et plusieurs hypothèses sont proposées. Ainsi « Ousir », ou « Iousiris », selon une ancienne graphie, a été traduit par « Siège de l'Œil » (du soleil ?), « L'œil puissant », « Celui qui fait son trône » (par allusion à son siège), « Le siège de la puissante » (par référence à la couronne), « Celui qu'elle a remis en fonction » (se rapportant à sa résurrection et à sa nouvelle puissance créatrice, grâce à la magie d'Isis).
Son nom égyptien est
Ousir ou
Asir ; on l'appelait aussi
Ounen-Néfer (« L'éternellement beau ») et
Khenty-Imentyou (« Celui qui est à la tête des Occidentaux », c'est-à-dire des défunts).
Il fait partie de la grande
Ennéade d'Iounou (
Héliopolis). C'est le dieu des morts et le garant de la survie du défunt dans le monde souterrain. Son symbole est le
pilier Djed, ses attributs sont la barbe postiche, la crosse
Heka, le flagellum
Nekhekh et la
couronne Atef.
Dans les
textes des Pyramides, le roi défunt est identifié à Osiris. Au
Moyen Empire, l'immortalité n'est plus le privilège du souverain : chaque défunt pouvait accéder à la vie éternelle, devenant lui-même pareil à Osiris.
Il existe plusieurs versions du mythe osirien, dont la plus récente nous fut transmise par
Plutarque. Fils de
Geb et de
Nout, époux d'
Isis, Osiris fut roi d'egypte. En effet, Geb, au soir de sa vie, aurait donné en partage le monde à ses deux fils, Osiris et
Seth.et a Osiris la
Terre Noire d'egypte, à
Seth, le stérile, les Terres Rouges, les déserts qui entourent le Double Pays.
La légende fait d'Osiris et d'
Isis, son épouse, des souverains bienfaiteurs. Osiris enseigna aux humains les rudiments de l'agriculture et de la pêche, tandis qu'Isis leur apprit le tissage et la médecine. Pendant ce temps,
Seth régnait sur les contrées désertiques et hostiles ainsi que sur les terres étrangères. Jaloux de son frère, il projeta son assassinat. Pendant un banquet en l'honneur d'Osiris,
Seth offrit à l'assistance un magnifique coffre, jurant de le céder à celui qui l'emplirait parfaitement. Quand vint le tour d'Osiris, qui fut le seul à y parvenir,
Seth fit refermer et sceller le coffre, tandis que ses complices chassaient les invités et tenaient Isis à l'écart...
Seth jeta le coffre dans le
Nil, qui l'emporta dans la
Méditerranée. Osiris mourut noyé et c'est pour cela qu'il est souvent représenté le visage de couleur bleu ou vert.
Après l'assassinat de son époux,
Isis se mit à la recherche de son corps. Elle le retrouva à
Byblos, au
Liban, d'où, après maints stratagèmes, elle le ramena en Egypte pour l'enterrer et le pleurer.
Seth finit par découvrir le tombeau, sortit le corps du caveau et le dépeça en quatorze morceaux qu'il dispersa dans le Nil. Isis, l'épouse et veuve fidèle, retrouva les lambeaux du corps de son bien-aimé, sauf le phallus, avalé par un poisson. Elle le reconstitua en argile, puis elle entreprit de rassembler le corps meurtri de son défunt mari, avec l'aide de sa sœur
Nephtys. Elle embauma le cadavre, assistée par
Anubis, lui redonnant une dernière étincelle de vigueur. Lorsqu'il fut ranimé temporairement par Isis, qui lui insuffla la vie, Osiris put la féconder. Elle lui donna un fils,
Horus, « Le vengeur de son Père », qui combattit son oncle
Seth dans des joutes interminables. Le tribunal des dieux finit par trancher :
Horus entra en possession de son héritage et occupa le trône d'Égypte, comme
Pharaon après lui.
Reconstitué par les rites de l'embaumement, Osiris devint la première
momie, Ounen-Néfer (« L'éternellement beau ») car protégé de la putréfaction, et revint à la vie telle la terre d'Egypte elle-même après chaque inondation. Devenu le dieu des morts et le Seigneur de l'Au-delà, il transforma son royaume en champs fertiles, les
champs d'Ialou. Depuis, il préside le tribunal divin pendant la pesée du cœur, avec l'aspect que nous lui connaissons, les bras croisés sur la poitrine, portant la couronne Atef, momifié et gainé dans un linceul de lin ne laissant paraître que sa tête et ses mains nues qui tiennent les insignes de sa royauté sur le monde des « Occidentaux ». « Juge suprême des âmes », il accorde aux défunts la vie éternelle ou au contraire la leur refuse et les condamne au néant.