La vieille âme et l’ange
Notre saint pays,
Au mille nuits de rêve ;
Mais il était trahi,
Par cette maudite relève ;
Et ces idées qui l’ont envahi,
Et cette démocratie d’élève ;
Tout le monde était ébahi,
Devant la paix même qui s’achève…
En ce temps, une vieille âme rescapée,
De la gueule d’anthropophage ;
Racontait à un ange brisé,
Le passé d’un village ;
La vieille âme lui disait :
<<Il était une fois,
Une nuit caressait par ses rêves ton village ;
Qui vivait, si longtemps, ébloui,
Par un calme nocturne de sage ;
Et.. soudain, un vent violent sans pluie,
Prenait ton village en otage…>>
La vieille âme s’arrêtait,
En cachant son visage ;
L’ange, biensûr, médusé,
En la voyant interrompre le passage ;
Aussitôt la vieille âme épuisée,
Reprenait la parole en disant :
<< Ne crains rien, tout sera comme avant,
Sauf que je ne serais plus là,
Toi bien sur tu seras grand,
Aussi fort qu’aiguisé,
Sais- tu bien ? qu’après l’orage,
Le beau temps irisé…>>
constantine-10/11/95