[محمد الصالح الجزائري]

Nous nous amusions,
Comme de petits enfants,
Semant les rêves la nuit,
Pour qu’ils poussent le jour ?
Nous étions…et le rêve était légitime,
Même si les grands le refusaient,
Trompés par notre imagination, alors,
Nous changions de parcours…
Nous croyions rester, aussi toujours, petits,
Hier, nous étions des papillons,
Et une bougie, était notre rêve,
Chaque fois qu’on s’en approchait,
On se brûlait…
Le rêve avait fait coulé sur nous,
Et sur notre passé, une larme,
Et le rêve fond jour après jour,
Chaque fois qu’on s’en approche,
On se brûle…
Et si le rêve meurt, on se réveille en étant grands…
Le présent a détruit notre passé,
Il a tiré sur notre rêve,
Et on est devenus grands…
On ne pourra plus s’amuser,
Comme nous le faisions étant petits,
La réalité a effacé tous les souvenirs,
Elle a égorgé les rêves en plein jour,
A rempli de haine les étoiles,
Et l’a fait exploser en ruine !
Finie l’ère de l’innocence,
Finie l’ère de l’enfance,
Ceci est l’ère où tout rêve est prêt à exploser…
Qui a tiré sur notre rêve,
Pour que nous devienions grands..

constantine - 02-juin -1991