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Quand le dépit annonçait sinistrement son affermissement, le père exerçait inconsciemment son autorité patriarcale. Pourtant, il est reconnaissant de sa nature despotique. La providence allait à l'encontre de ses désirs scabreux, il lui condescendit sa fille. En vue d'omettre le chagrin ravageur qui l'envahissait avec persistance et de s'adonner au jeu difficile et abstrait de contrarier le destin, Hugo médita et dit:

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.
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[رشيد الميموني]

Ton choix était impeccable ,frère Hicham, et je ne peux que réjouir de la lecture de ce poème régorgeant de sentiments .. Belle image -malgré sa mélancolie - d'un père souffrant ,qui va à "la rencontre" de sa fille qu'il aimait bien
Tu sais ,Hicham , que de souvenirs ces vers évoquent en moi ! Lorsque je les lis , j'ai l'impression de vivre encore cette vie de lycéen découvrant pour la première fois le goût de la littérature
Avec tous mes compliments